"Il n’y aura aucun match facile" : RealFabiano se confie avant les finales de l'eFootball Championship 2025

À 24 ans, Fabiano Lubrano, alias "RealFabiano" va disputer, le 21 juillet, à Tokyo, les finales mondiales de l'eFootball Championship pour la deuxième année consécutives. À quelques heures de s'envoler pour le Japon, le Parisien, qui jongle entre son travail dans le domaine de la nourriture italienne et l'eSport amateur de haut niveau, nous a accordé un entretien.

Tu viens de te qualifier pour la deuxième année consécutive pour les finales mondiales. L'an dernier, c'était en remportant un Club event et cette fois, c'est via l’Open. Est-ce que c’était plus difficile ?

"Oui, c’était plus dur par rapport à l’année dernière, l’Open regroupe les meilleurs joueurs d’Europe et puis ça se joue sur un match sec, ce qui rend la tâche beaucoup plus compliquée."

Tu avais été sorti dès les poules l’an dernier pour ta première participation, est-ce que tu t’es fixé un objectif pour cette année ? Que comptes-tu faire différemment ?

"L’année dernière, je savais que l’équipe et le style qui m’avaient été imposés ne me plaisaient pas. Cette année, je joue avec l’équipe et le style de mon choix*, donc j’espère arriver le plus loin. Je ne me fixe pas de limite."

Parmi les qualifiés, est-ce qu’il y a un ou plusieurs joueurs que tu redoutes ou que tu as hâte d’affronter plus que les autres ?

"Il y a pas mal de joueurs que je connais très très bien, comme Mestre, Ettorito et Naples, mais je ne redoute personne en particulier. S'ils sont arrivés jusqu’ici, cela signifie que ce sont des top joueurs et qu’il n’y aura aucun match facile."

On assiste à une grosse domination des joueurs est-asiatiques, notamment japonais et indonésiens, ces dernières années... Comment tu expliques cela et est-ce que tu crois à un retour en force des Européens ?

"Effectivement, ces dernières années, les joueurs asiatiques ont étés plus efficaces sur les tournois, mais je reste convaincu qu’en Europe, nous avons les meilleurs joueurs. Je pense que les Européens savent comment gagner et, au fil des années, ils le prouveront."

Comment tu te prépares pour ces finales ? Ça ressemble à quoi la journée type d’un qualifié avant le départ pour Tokyo ?

"J’essaye de m’entraîner sur le peu de temps libre que j’ai. Je finis le travail, une douche, un peu de détente, je vois si un de mes amis peut m’entraîner un peu et puis voilà ! C’est clair que quelqu’un qui ne travaille pas a beaucoup plus de temps pour s’entraîner par rapport à quelqu’un comme moi, mais c’est loin d’être une excuse !"

Tu peux nous décrire ton style de jeu et nous révéler l’équipe que tu vas choisir ou bien ça doit rester secret jusqu'au jour J ?

"J’ai un style de jeu assez offensif, mais compact. Je joue en contre rapide et pour l’équipe ça se jouera entre le Barça et l'Inter."

Le contexte sera particulier cette année puisque Konami organise un gros événement pour fêter les 30 ans du jeu le même jour au même endroit, ça rajoute de la pression ?

"Oui, ça reste émouvant de vivre ces moments, au-delà du résultat. Pas de pression particulière, il n’y pas de peur ou de honte de perdre. Déjà, être arrivé jusqu’ici... Le reste, ce n'est que du bonus !"

*Les vainqueurs des Clubs events doivent obligatoirement sélectionner le club dont ils ont remporté le tournoi, alors que les joueurs qualifiés via l'Open peuvent choisir le club partenaire avec lequel ils disputent les finales mondiales.

Crédit photo : Konami Digital Entertainment